- Un collectif d'organisations de défense des droits humains demande la libération des "activistes pro-démocratie détenus en secret" en RDC

Dakar (Sénégal) - Le mouvement citoyen sénégalais "Y en a marre" et un collectif d'organisations de
défense des droits humains dont Amnesty international, la Rencontre africaine de défense des droits de
l'homme (Raddho), et Article 19 ont demandé, lundi à Dakar, aux autorités de la République
démocratique du Congo (RDC) à libérer ou inculper formellement les défenseurs de droits humains
détenus en secret dans le pays depuis le 15 mars dernier.
"Nous demandons la libération de tous les défenseurs des droits humains en détention au secret à
Kinshasa et Goma, ou de les inculper d'une infraction dûment reconnue, de respecter les droits à la
liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique", a dit le coordonnateur du mouvement "Y en
a marre", Fadel Barro.
Il lisait la déclaration commune de ces organisations devant la presse. Cette rencontre marque le point
de départ d'une série d'actions qui seront marquées par des rassemblements publics devant toutes les
représentations diplomatiques congolaises dans le monde, et une pétition.Le 15 mars dernier, la police congolaise avait pris d'assaut une conférence de presse et arrêté une
trentaine de personnes dont des membres de la Jeunesse pour une nouvelle société, de "Y en a marre",
le Balai citoyen et un diplomate américain, dont certains ont été libérées plus tard. Quant aux huit
militants des droits humains, ils sont toujours en détention tout comme les dix autres militants de
Lucha, arrêtés le 17 mars à Goma.
"Nous demandons aux autorités congolaises de cesser les arrestations arbitraires et la persécution contre
ceux qui exercent leurs droits fondamentaux, de respecter et de faire respecter les droits garantis par la
Constitution de la RDC et remplir leurs obligations au regard des normes régionales et internationales
relatives aux droits humains", a poursuivi Fadel Barro.
Selon Seydi Gassama, secrétaire exécutif d'Amnesty international-Sénégal, les accusations de
conspiration, de complot contre l'état, entre autres, avancées par le ministre de l'information congolais,
"sont fantaisistes, ridicules et fausses" car, des autorités congolaises ont été conviées à cette conférence.
"Aujourd'hui, les peuples africains ne doivent plus accepter d'être dirigés par des présidents autoritaires.
Dans le cas du Congo, c'est la liberté de réunion et d'expression qui est en jeu. L'espoir de l'Afrique
libre et démocratique est né au Sénégal avec Y en a marre, et au Burkina Faso avec le Balai citoyen. Il
risque de mourir au Congo. S'il meurt, c'est l'espoir d'une Afrique démocratique qui meurt. C'est
pourquoi, il est temps pour l'Union africaine et les Etats de se prononcer", a dit Seydi Gassama.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Comment pouvez-vous faire un avortement avec pilules Misoprostol?

Forum économique RDC-Allemagne : opportunité pour Kinshasa d’attirer les investisseurs allemands

La deuxième édition du Forum économique du Nord-Kivu : la Province tend la main aux investisseurs pour un partenariat gagnant-gagnant