Fausse commune de Maluku : la Monusco promet de s’impliquer dans l’enquête

La 14ème conférence hebdomadaire de l’année 2015 de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (Monusco) du mercredi, 8 avril 2015, a été animée par Antoine Charles Bambara, Porte-parole, au quartier général de la Gombe. Après la présentation des différentes activités menées au cours de la semaine, les journalistes ont préféré avoir des nouvelles sur les sujets qui défrayent la chronique. Il s’agit, entre autres, de la fosse commune découverte à Maluku (faubourg de Kinshasa) ; l’évolution des pourparlers entre la Monusco et le Gouvernement sur la reprise effective du soutien aux côtés des Fardc ; les attaques armées survenues dans le Sud-Kivu. Le Commandant des Forces de la Monusco, le Général Dos Santos Da Cruz, invité de la conférence a répondu à quelques préoccupations des journalistes sur les opérations militaires. Par la même occasion, le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires note que près de 2.900 cas de violences sexuelles basées sur le genre dont 91% dans le District de l’Ituri, ont été apportés en 2014 dans la Province Orientale. Ce, en condamnant les attaques armées des sites des personnes déplacées internes dans le sud Irumu….
Comme on pouvait bien s’attendre, les journalistes ont voulu savoir un peu plus sur l’affaire de la fosse commune découverte au cimetière dénommé Fula-Fula, situé dans la commune de Maluku. A cette question, Charles Bambara a souligné que la Monusco a déjà pris acte, et, a salué la démarche du Gouvernement qui s’engage dans l’enquête. Toutefois, il a rassuré que le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) va accompagner les enquêteurs pour faire la lumière sur les circonstances qui ont conduit à cette fosse commune.
Le Porte-parole de la mission a fait savoir que la section des droits de l’homme de la Monusco est déjà à pied d’oeuvre, à l’issue de l’enquête, elle va se prononcer.
Ce, en collaboration étroite avec les autorités de la République Démocratique du Congo.
Par rapport à la réunion du 6 avril 2015 avec le Ministre de la Communication et Médias, il a répondu que cela s’inscrit dans le cadre des stratégies de dialogue stratégique sur le retrait de la Monusco, suite à la résolution 2211 du Conseil de Sécurité de l’Onu. Au menu des pourparlers, a rappelé Charles Bambara, la pérennisation de la radio onusienne OKAPI même, après le départ de la Monusco.
Quant aux pourparlers avec le Gouvernement, pour rejoindre les Fardc dans la traque contre les FDLR, il a noté que ce n’est plus pour longtemps.
C’est le voeu le plus ardent de la Monusco dans le cadre du mandat lui confié par les Nations Unies. C’est au mois de septembre 2015, que le Patron de la Monusco va présenter son rapport devant le Conseil de Sécurité, à New-York.
A la question de savoir la ligne de démarcation qui existe entre la Brigade d’intervention rapide et les Forces de la Monusco, le Général Dos Santos a noté que c’est au niveau d’opérationnalité, mais actuellement, il n’y a pas assez de différence, car, sur terrain, il y a une complémentarité.Séance tenante, Mme Géneviève du PNUD a éclairé les professionnels des médias sur le rapport publié qui renseigne que d’ici 2030, l’humanité sera peuplée de 9 milliards d’habitants. A cet effet, indique le rapport du PNUD, la RDC sera, peut-être, en mesure de nourrir 2 à 3 milliards d’habitants sur la planète terre. Elle a soutenu cette thèse en ce que la RDC possède 80 millions de terres arables, et 80% de personnes travaillent dans l’agriculture. Tout en soutenant que si les conditions économiques et politiques sont réunies, la RDC est capable de devenir le pays moteur de développement planétaire.