RDC : le rapport sur les militants de Filimbi en débat à l'Assemblée

En RDC, après plusieurs reports, le débat sur le rapport d'une commission de députés sur la vague d'arrestation de militants de la société civile en mars dernier, s'est ouvert ce vendredi devant l'Assemblée nationale. Ce rapport avait été commandé fin mars après qu'une trentaine d'activistes ont été arrêtés à l'issue d'une conférence de presse organisée avec des militants sénégalais et burkinabè des groupes « Y en a marre » et du « Balai citoyen ». Près de trois mois après, la plupart des militants ont été libérés, sauf deux toujours en prison et qui attendent l'ouverture de leur procès. Les députés avaient été mandatés pour voir si les droits des activistes arrêtés avaient été respectés et si leur arrestation était justifiée.
Preuve qu'il s'agit d'un sujet sensible, après un long après-midi de débat en public pour évoquer le sujet des militants de « Y'en a marre » et du « Balai citoyen », le président de l'Assemblée nationale a décrété le huis clos. Pendant près de deux heures, c'est donc sans journaliste et derrière des portes fermées que les députés ont examiné le rapport de treize pages.
Le sujet sans conteste fait polémique. Une trentaine de députés ont demandé à intervenir. Pour ceux de l'opposition, pas de doutes, le rapport révèle que le dossier des activistes congolais est vide. Aucune visée « terroriste », comme l'ont affirmé certains membres du gouvernement. Rien n'a pu être trouvé contre eux. Il faut donc les libérer sans poursuites.
Mais d'autres élus, plutôt issus de la majorité au pouvoir, ont insisté sur le fait que les déclarations publiques des militants de Y'en a marre à l'encontre du chef de l'Etat Joseph Kabila notamment étaient offensantes. Et séditieuses. Reste que ces derniers ont été libérés au bout de trois jours et que les deux personnes toujours détenues à Kinshasa n'ont aucun rapport avec les activistes sénégalais et burkinabè. Après une suspension d'audience, les débats vont se poursuivre ce samedi matin.
Les députés vont devoir décider s'ils adoptent les recommandations de la mission d'information telles quelles ou non. La principale étant la demande que le procureur examine au plus vite le dossier de ceux qui sont toujours en prison depuis bientôt trois mois.
Par ailleurs, l'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a une nouvelle fois demandé cette semaine la libération des deux derniers militants de la société civile détenus. Il s'agit de Fred Bauma, étudiant en droit et Yves Makwambala, graphiste de profession.

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