Guerre des six jours entre Rwandais et Ougandaisà kisangani province oriental : un crime oublié

Durant six jours, ces deux armées régulières se sont affrontées à l‟arme lourde dans un territoire étranger. Poussant les Nations Unies à reconnaître, pour la première fois, "la [violation] de la souveraineté et de l‟intégrité territoriale de la RDC".

Quinze années plus tard, seule l‟Association des victimes de la "guerre des six jours" se remémore encore cet événement tragique. Dismas Kitenge, président de l‟ONG Groupe Lotus, basé à Kisangani, et vice-président de la Fédération des ligues des droits de l‟Homme (FIDH), s‟insurge contre le silence de l‟État congolais, du Rwanda, de l‟Ouganda et de l‟Ouganda.
Jeune Afrique : Que reste-t-il de la "guerre des six jours" à Kisangani ?
Dismas Kitenge : La "guerre des six jours" à Kisangani, c‟est plus de 1000 morts, au moins 500 blessés et quelques 800 bâtiments détruits. Quinze ans plus tard, la population locale attend toujours des autorités congolaises et de la communauté internationale la vérité sur les circonstances qui avaient conduit à ces affrontements entre deux armées étrangères sur le territoire congolais.
Que répondent les autorités congolaises ?
La "guerre de six jours" a été commémorée aujourd‟hui à Kisangani dans l‟indifférence des autorités congolaises. Au regard de l‟ampleur des dégâts humains et matériels que ces affrontements ont causés, les victimes ne comprennent pas pourquoi le 5 juin n‟est pas considéré comme une journée de commémoration nationale. La journée n‟est même pas fériée à Kisangani. Les médias nationaux, le gouvernement, les institutions publiques n‟en parlent. Seule l‟Association des victimes a pris l‟initiative de rappeler ces événements tragiques qui ont endeuillé la ville de Kisangani.
La Cour internationale de justice (CIJ) avait pourtant rendu un arrêt en 2005 demandant à l’Ouganda de réparer le préjudice causé sur le territoire congolais…

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