Des Medias et porte-parole du gouvernement, qui s’est chargé de les remettre dans les rangs. Et c’est le plus tonitruant d’entre eux, l’Américain Russ Feingold, qui a été personnellement visé. Mende ne l’a pas raté. C’est le moins que l’on puisse dire.

Dans un style qu’il affectionne le mieux, c’est-à-dire celui d’une attaque frontale, le porte-parole du
gouvernement a indiqué dans des termes clairs les limites auxquelles devaient s’imposer ces émissaires
étrangers dans leur mission en RDC. Pays souverain, la RDC ne tolère plus de déclarations qui
remettent en cause le fonctionnement de ses institutions, a relevé Mende. « La République
démocratique du Congo est un État souverain et pas un pays sous-tutelle », a déclaré Mende, citant le
chef de l’Etat, Joseph Kabila.
Sa conclusion traduit tout l’agacement du gouvernement de la RDC. « La République démocratique du
Congo prône des relations de respect mutuel et de vérité avec ses partenaires. Si ce type de relations
s’avère impossible avec certains partenaires, nous en tirerons les conclusions qui s’imposent », a dit
Lambert Mende.
Si le gouvernement n’interdit pas aux diplomates de « recevoir et d’échanger avec des Congolais quels
qu’ils soient », Mende soutient néanmoins que le gouvernement n’approuve pas « l’interventionnisme
débridé de certains dans les domaines relevant des prérogatives des institutions congolaises ». « Il n’est
pas admissible, note-t-il, qu’un émissaire étranger se permette d’enjoindre à notre CENI de revoir la
nomenclature du cycle électoral en considérant que les élections locales sont moins importantes que les
autres ».
Kinshasa ne devait plus se taire, souligne Mende, face à ce qu’il considère comme égarement dans les
rangs des diplomates et envoyés spéciaux accrédités en RDC. « Nous ne nous tairons plus à ce sujet,
car les ambassadeurs et les envoyés accrédités auprès de la RDC n’ont jamais été gratifiés d’un
mandat de tuteur desdites institutions qui sont le fruit du choix démocratique des Congolaises et des
Congolais ».
Contrairement à certaines langues, Mende a réitéré toute la détermination d’amener le peuple aux
prochaines élections, promettant de ne pas interférer dans le travail de la CENI. « C’est le lieu
d’affirmer que le gouvernement soutiendra mordicus l’organisation d’élections libres, transparentes et
démocratiques uniquement parce que tels sont la volonté et l’intérêt du peuple congolais auquel nous
devons d’être au pouvoir jusqu’en 2016 ».
Pour le gouvernement, « seule la CENI est habilitée à élaborer et à mettre en oeuvre le calendrier
électoral ». Ainsi, « ceux des représentants de nos partenaires étrangers qui s’évertuent à émettre un
jugement de valeur sur les décisions régulièrement prises par nos institutions (Parlement, CENI…)
violent délibérément notre Constitution », a relevé Mende.
Lambert Mende est d’avis que « les oukases de certains de nos partenaires que quelques compatriotes
membres de l’opposition encouragent étourdiment dépassent largement les limites de ce qu’ils
appellent +suivre de près+ le processus démocratique en RDC. Ils ramènent à la surface la
problématique des promesses non tenues en 2011 par les mêmes ». Et d’ajouter : « Il n’est pas
admissible que les partenaires s’égarent à confondre les appuis ponctuels attendus d’eux avec le droit.
darell maurice

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