RDC : la société civile a commémoré les 5 ans de l’assassinat de Chebeya et Bazana
Les organisations de la société civile de la RDC réaffirment leur détermination à faire éclater la vérité dans l’assassinat du président de l’ONG de défense des droits de l’homme « La Voix des sans voix », Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana assassinés en juin 2010 à Kinshasa. À l’occasion de la commémoration lundi 1erjuin du 5e anniversaire de la mort de ces deux défenseurs des droits de l’homme, elles ont indiqué que leurs mémoires ne seront jamais oubliées.
« Nous pensons que Chebeya et Fidèle Bazana ne seront jamais oubliés parce que ces crimes continuent à nous hanter », a affirmé le coordonnateur exécutif national de la société civile, Jean-Bosco Puna.
Les membres de ces organisations s’étaient rendus à la tombe de Chebeya. Puis une messe d’actions de grâce a été dite à la paroisse Notre Dame de Fatima.
Jean-Bosco Puna a souligné que la société civile va « conjuguer les plaidoyers et les pressions pour que la vérité éclate au grand jour ».
« Nous allons nous mobiliser davantage et réfléchir ensemble pour voir comment nous pouvons contraindre notre justice pour à dire le droit et le bon droit. Nous avons mis en place des mécanismes de plaidoyer pour continuer à faire notre travail, mais il ne faut pas oublier la pression », a-t-il ajouté.
Pour le coordinateur exécutif national de la société civile, le simple fait de rappeler Chebeya dans la mémoire de l’opinion, c’est déjà une bonne chose.
« Hier c’était eux mais nous ne savons pas demain si ça sera le tour de quel autre activiste des droits humains », a poursuivi Jean-Bosco Puna.
Le thème de la commémoration du 5e anniversaire de l’assassinat de Chebeya était « Tous unis pour défendre la cause Chebeya ».
Floribert Chebeya, directeur exécutif de l’ONG VSV, a été retrouvé mort dans sa voiture en juin 2010 dans la périphérie Ouest de Kinshasa. La veille de sa mort, il avait été convoqué dans les locaux de l’Inspection générale de la police pour rencontrer le général John Numbi qui était à l’époque le chef de la police nationale. Convoqué devant la barre comme renseignant dans le procès des assassins de l’activiste des droits de l’homme, John nia avoir convoqué Chebeya à un rendez-vous.
Fidèle Bazana, qui accompagnait Floribert Chebeya a aussi été assassiné et son corps n’a jamais été retrouvé. Dans le procès en première instance, la Cour militaire de Kinshasa avait condamné à mort le principal suspect, colonel Daniel Mukalay, numéro 2 des services spéciaux de la police, ainsi que trois policiers jugés par contumace car en fuite. Un autre avait été condamné à la prison à perpétuité et trois avaient été acquittés.
La Cour militaire de la Gombe juge actuellement cette affaire en appel.
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