Assemblée parlementaire francophone : Aubin Minaku aux commandes

Il prend de l‟étoffe. Le speaker de l‟Assemblée nationale, Aubin Minaku, devient le premier Congolais à assumer les fonctions de président des Assemblées Parlementaires Francophones (APF), depuis sa création en 1967 sous l‟initiative du Sénégalais Léopold Sédar Senghor. L‟élection de Minaku est intervenue le 10 juillet dernier, à Berne, en Suisse, à l‟issue des assises comptant pour la 41e session. Naturellement, son élection, déjà acquise à la rencontre de Yamoussoukro, en Côte d‟Ivoire, au cours de laquelle Aubin Minaku avait été, à l‟unanimité, désigné par ses pairs africains comme l‟unique candidat à la présidence de l‟APF, ne posait aucun problème. Ce n‟était plus qu‟une formalité à Berne, le plus dur ayant commencé à dater du 10 juillet. Le nouveau président de l‟APF est conscient du travail qui l‟attend. Dans son discours de prise des fonctions, il s‟est montré, à la fois, déterminé et dynamique. Il va s‟atteler à organiser et promouvoir la démocratie. Minaku s‟est engagé à jouer pleinement un rôle actif dans la promotion de la femme. La question du chômage des jeunes est une bombe à retardement pour l‟Afrique, particulièrement. C‟est la raison pour laquelle, tout au long de son mandat, il a promis de s‟occuper de l‟emploi des jeunes. D‟autres priorités figurent dans son discours-programme. Il s‟agit de la lutte contre le terrorisme et le changement climatique. Ses pairs africains, qui ont porté leur choix sur sa personne, lui font confiance. Aubin Minaku était le candidat idéal pour l‟Afrique, surtout en cette période particulière de l‟histoire du continent. Sur le plan de la promotion de la démocratie, 2015 et 2016 sont deux années difficiles pour l‟Afrique. Des élections générales sont prévues dans plus d‟une dizaine de pays. Au Burundi, pays francophone de l‟Afrique centrale, les élections se déroulent dans un climat chaotique. En Centrafrique, après des violences politico-religieuses, le pays se prépare aux élections cruciales pour le devenir de la Nation. Dans les deux Congo, un cycle électoral décisif est annoncé. C‟est dire que la diplomatie parlementaire doit se faire plus agissante. Par ailleurs, le terrorisme menace l‟existence de plusieurs pays africains francophones. Le Tchad, la RDC dans sa partie orientale, le Cameroun, et d‟autres font face, quotidiennement, à la menace terroriste grandissante. Les réactions à l‟élection de Minaku à la présidence de l‟APF n‟ont pas tardé. Géneviève Inagosi, Députée nationale, qui était dans la délégation, salue le désenclavement diplomatique de la RDC avec la reconnaissance du Président de la République, Joseph Kabila, et le Parlement. Plus pointu, le Député Christophe Lutundula a souligné qu‟Aubin Minaku porte désormais les aspirations légitimes des populations de 18 pays francophones du monde, en termes de démocratie, de la promotion de la jeunesse et de développement partagé. Tous attendent que Minaku apporte un vent nouveau à la tête de l‟APF. Pour Pius Muabilu Mbayu Mukala, un autre député qui faisait partie de cette même délégation et qui, normalement, a assisté à la montée en puissance de Minaku, à la tête de l‟APF, c‟est la première fois en 48 ans qu‟un Congolais, de Bandundu de surcroit, accède à une telle fonction qui le hisse au summum de la diplomatie internationale dans l‟espace francophone.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Comment pouvez-vous faire un avortement avec pilules Misoprostol?

Forum économique RDC-Allemagne : opportunité pour Kinshasa d’attirer les investisseurs allemands

La deuxième édition du Forum économique du Nord-Kivu : la Province tend la main aux investisseurs pour un partenariat gagnant-gagnant