Ban Ki-moon confirme le retrait progressif de la Monusco

A partir de mars prochain, les effectifs de la Monusco seront réduits de 10%. Sur un total de 20 mille militaires actuellement déployés sur le sol congolais, il n’en restera plus que 18 mille. En revanche, les capacités opérationnelles de la Brigade spéciale d’intervention, forte de trois mille hommes, seront renforcées. Par la mise en place des unités rapidement déployables, la Monusco deviendra alors plus mobile et plus agile, capable de prévenir ou de répondre rapidement à des crises.
C‟est une nouvelle encore classée top secret que l‟AFP a rendue publique. Le week-end dernier, Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies, a transmis au Conseil de Sécurité un rapport sur la situation générale en République Démocratique du Congo. Très prochainement, au mois de mars, le Conseil de Sécurité va se réunir pour renouveler d‟une année le mandat de la Monusco. Des changements importants sont annoncés dans la composition et le fonctionnement de la Monusco. Ban Ki-moon recommande que les effectifs militaires de la force onusienne passent de 20 mille à 18 mille hommes. Une réduction qui va dans le sens souhaité par le pouvoir congolais ? Lambert Mende, Ministre des Médias et Porte-parole du Gouvernement, d‟après Radio Okapi, laisse aux experts militaires le soin de réagir sur la taille des effectifs à réduire. Peut-être qu‟il aurait voulu que le Conseil de Sécurité réduise davantage ses troupes en RDC. En effet, dans son discours devant le Congrès, le 15 décembre 2014, le Président Joseph Kabila avait demandé à la Monusco d‟envisager un retrait progressif. Estimant que les petites opérations en cours relèvent plus de la Police et des FARDC plutôt que la force onusienne.
On réduit et on renforce
A y regarder de près, on constate que la Monusco réduit sa taille pour se renforcer. Ban Ki-moon justifie sa stratégie par le souci d‟efficacité. Il veut que la Monusco accomplisse correctement et efficacement son mandat qui est de protéger la population et d‟appuyer les FARDC engagées dans la traque des groupés armés. Pour ce faire, la Monusco doit devenir plus mobile et plus agile, capable de prévenir ou de répondre rapidement à des crises. Quant à la Brigade spéciale d‟intervention, qui a fait ses preuves dans la neutralisation du mouvement rebelle surarmé dit M23, elle va demeurer encore sur le territoire congolais. Elle deviendra plus énergétique, apprend-on. Le contraire aurait étonné surtout en ce moment où l‟hypothèse d‟un désarmement par la force des rebelles rwandais des FDLR se précise. Et que les exactions et tueries ont repris de plus belle dans la partie Nord de la province du Nord-Kivu. A Beni, plusieurs centaines de Congolais ont péri dans les attaques à la machette et à l‟arme blanche attribuées aux terroristes ougandais des ADF, courant 2014.

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