La plupart des journaux de la presse quotidienne kinoise de ce lundi 3 novembre 2014 reviennent sur l’insécurité ambiante qui sévit dans le territoire de Béni où des éléments présumés appartenir au groupe rebelle ougandais ADF continuent de commettre des atrocités indescriptibles malgré les menaces du chef de l’Etat d’en finir avec les groupes armés. Si certains quotidiens mettent l’accent sur l’exaspération de la population de ce territoire meurtri par des atrocités et des formes de violence inouïes, d’autres soulignent la défiance des groupes armés par rapport à l’autorité et aux promesses du Président Kabila.
La Référence Plus rapporte que Béni
ne cesse de compter ses morts. Le journal relève que le bilan de
la dernière attaque survenue dans la
nuit du samedi 1er
novembre fait état de 7 morts selon des
sources
officielles, tandis que la société
civile parle de 14 morts dont deux
militaires. Quant à l’identité des
assaillants, le quotidien indique que
même si les autorités parlent toujours
de rebelles ougandais de
l’ADF, aucun d’entre eux n’a été
attrapé. Exaspérés par les attaques et massacres à répétition, les
résidents des
quartiers Ngadi et Boikene sont descendus ce dimanche
dans les rues de Béni pour
exprimer leur ras-le-bol. « Dans leur
colère, les manifestants ont d’abord endommagé le monument du
chef de l’Etat, Jospeh Kabila, situé dans le quartier
Malepe », relate le quotidien qui
précise que les
manifestants se sont ensuite
dirigés vers la mairie de la ville avant d’être dispersés par les
policiers.
« Ce nouveau massacre a été perpétré
quelques heures après le départ du chef de l’Etat de la ville de
Béni, où il a séjourné pendant quatre
jours. Joseph Kabila s’était entretenu avec les forces sociales et
politiques de Béni pour mettre fin à
l’insécurité qui prévaut depuis plus d’un mois dans ce territoire du
Nord-Kivu. Les présumés rebelles
ougandais de l’ADF ont tué plus de 80 personnes en l’espace d’un
mois », souligne La Référence
Plus. Dans son adresse du vendredi 31
octobre à la population de Béni,
Joseph Kabila a exprimé le souhait de
voir la MONUSCO renforcer sa présence dans cette zone afin de
faire face aux nombreux problèmes
d’insécurité. Pour sa part, le représentant spécial du Secrétaire
général des Nations Unies en RDC,
Martin Kobler, a accueilli
favorablement cette demande du
Président Kabila. Dans un communiqué
de presse publié le 31 octobre, Martin Kobler a assuré que les
renforts en question permettront aux
FARDC de combattre plus vigoureusement les rebelles de l’ADF.
Le Palmarès informe que
le Président Kabila a regagné Kinshasa avec la ferme volonté de mettre
un
assaillants ne semblent nullement
impressionnés par le discours musclé du Président Kabila. «Quelques
heures seulement après le départ du Chef de l’Etat, les assaillants
qui sont partis de la commune de
Ruwenzori ont perpétré un nouveau
carnage dans le quartier de Bel-Air à
l’est de la ville de Béni »,
indique le journal qui précise que le
bilan de cette attaque est de 11 personnes tuées dont 2 éléments des
FARDC, des femmes et des enfants. «
Ce chiffre avoisine celui déjà avancé par la société civile : 14
morts dont 2 militaires. Mais avant,
on avait parlé de 8 morts dont 2 militaires et 6 civils », souligne le
quotidien qui ajoute qu’une tension
extrême est perceptible dans cette partie du pays.
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