En marge de son cinquantenaire, le Palu scrute l’économie de la RDC de 1960 à nos jours

En marge des activités marquant les 50 ans de son existence, le Parti Lumumbiste Unifié organise
depuis quelque temps des ateliers où d’éminents scientifiques animent des exposés dans tous les
domaines de la vie nationale. C’est un véritable passage en revue de l’histoire de la République
Démocratique du Congo, qui est en train d’être fait sous le haut patronage du Secrétaire Général chef
du parti, Antoine Gizenga, et la supervision du Secrétaire permanent et porte-parole du Palu, Willy
Makiashi. La modération est, quant à elle, assurée par Adolphe Muzito, haut cadre du parti.
C’est dans ce cadre que les journées de vendredi 21 et samedi 22 novembre 2014 ont été marquées par
d’intenses activités, notamment des exposés au Centre Catholique Nganda, à Kinshasa. De la politique
au social, en passant par l’économie et les services de défense de la patrie, tout a été revisité à
l’occasion.
Pour la journée de vendredi 21  novembre 2014, cinq exposés ont été faits respectivement par le
Secrétaire général du MLC (Mouvement de Libération du Congo) Thomas Luhaka, le professeur
Philippe Biyoya, le professeur Omeonga, le professeur Mbela, ainsi que par le député national Luete.
Le Secrétaire général du Mlc s’est appesanti sur l’insécurité ayant élu domicile à l’Est du pays voici
maintenant deux décennies. Thomas Luhaka a commencé par énumérer les causes de l’insécurité, avant
de proposer des pistes de solution pour y remédier. L’orateur a analysé les causes de cette insécurité au
plan historique, politique, et économique. Comme remède à la situation, il a plaidé pour la restauration
de l’autorité de l’Etat, la réhabilitation de l’administration publique, et enfin la consolidation  de la
démocratie.
Pour sa part, Philippe Biyoya a insisté sur la mise en place d’une armée professionnelle et des services
de sécurité efficaces dans le processus d’intégration et de paix dans la sous-région. Il estime qu’on ne
peut pas s’ouvrir à l’extérieur sans pourtant, avoir réussi d’abord à sécuriser ses propres frontières.
Pour lui, le panafricanisme tant chanté n’était que culturel. Il n’a jamais été politique ni économique.
A son tour, le professeur Omeonga a axé son intervention sur l’analyse rétrospective et prospective de
l’armée nationale. Il a, à ce sujet, souligné que la RDC a manqué à réorganiser et à restructurer l’armée
et les services de sécurité à cause de l’échec du processus de brassage. Et aussi, à cause du manque
d’adhésion populaire audit programme.
«Qu’est-ce qu’il faut faire pour un Etat en situation d’instabilité, mais engagé dans le processus
démocratique ? ». Voilà le thème qui a constitué l’essentiel de la communication du professeur Mbela.
Il faut professionnaliser l’armée  et moderniser les services d’intelligence, a-t-il plaidé en guise de
remède à la situation.
Abondant dans le même sens, le député Luete a plus insisté sur le caractère républicain de l’armée et de
la police nationale.
Premier à exposer pour la journée de samedi 22 novembre 2014, Léon de Saint Moulin a répondu à la
question suivante : «Pourquoi malgré les potentialités dont elle regorge, la RD Congo demeure-t-elle un
pays pauvre ?»Reconnaissant les richesses dont regorge le pays particulièrement la réalité culturelle du bassin du
Congo, il a fait remarquer, chiffres à l’appui, que la population congolaise augmente rapidement. Avant
de soutenir que les trois quarts de ce qui existe, ont été réalisés après 1960.
Il a, en outre, relevé des causes internes  et externes de cette pauvreté. En interne, il a fustigé la
mauvaise gouvernance. Tandis que l’économie d’écumoire a été épinglée comme relevant des causes
externes.
Pour s’en sortir, il faudra observer une discipline et une gestion  compétente, une politique extérieure
plus dynamique, ainsi que des investissements tenus en grande partie par des nationaux.
Le gouverneur honoraire de la Banque centrale du Congo, Jean-Claude Masangu, a analysé les
différents contours de l’économie nationale au lendemain de l’indépendance du pays, en 1960.
Il a rappelé l’histoire politique du pays marquée par des turbulences, avant d’évoquer les causes
profondes de la pauvreté et les potentialités du pays. La zaïrianisation et les pillages ont été cités
comme les causes du ralentissement des activités économiques ayant entraîné la rétrocession.
Le professeur Okito, cadre du Palu, s’est exprimé dans le même sens en se livrant à l’évaluation de
l’évolution de l’économie nationale. De l’EIC (Etat indépendant du Congo) à l’indépendance nationale
obtenue le 30 juin 1960 en passant par la colonisation belge, tout a été passé en revue. Enfin, l’orateur a
proposé la mise en place d’une bonne administration publique, l’instauration d’un bon climat des
affaires, et le renforcement de la micro finance pour booster le développement.

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