RDC: le parti présidentiel accuse "les impérialistes" de vouloir déstabiliser le pays

Le parti du président congolais Joseph Kabila a accusé mardi "les impérialistes" occidentaux de chercher
à déstabiliser la République démocratique du Congo (RDC), à l'occasion d'une cérémonie de célébration
de la prise de pouvoir par Laurent Désiré Kabila, père de Joseph Kabila, qui est suspecté de vouloir rester
au pouvoir au-delà de la fin de son mandat.
"Qui sont-ils pour imposer un système de légitimité en RDC ? Il n'appartient pas aux Belges, aux
Français, et aux autres d'interpréter les lois congolaises dans le but de détruire ce pays (...)", a lancé HenriMova, le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD, au pouvoir),
en lingala, l'une des langues nationales de la RDC, lors de cette réunion politique à Kinshasa.
"Nous disons non à la balkanisation de la RDC, non à l'intrusion étrangère, non aux impérialistes", a
poursuivi M. Mova devant près d'un millier de sympathisants, principalement des jeunes.
"La Cour constitutionnelle a tranché, le président Kabila est là et sera encore là", a martelé M. Mova.
Le 11 mai, la Cour constitutionnelle a rendu un arrêt autorisant Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001,
à rester en fonction au-delà du terme de son mandat, fin 2016, si l'élection présidentielle, à laquelle la
Constitution lui interdit de se présenter, n'est pas organisée avant le 20 décembre. L’opposition a qualifié
cette décision "d’imposture".
Plusieurs dirigeants de la majorité réclament depuis plusieurs mois une transition de deux à quatre ans.
Les Occidentaux et l'ONU déplorent depuis plusieurs mois une tendance accrue à la répression en RDC.
Le 12 mai, la France a appelé les autorités congolaises à préparer "de bonne foi" les élections au
lendemain de la décision de la Cour constitutionnelle.
Londres, de son côté, a mis en garde vendredi contre des "risques de s'écarter de l'ordre constitutionnel".
La Grande-Bretagne a affirmé envisager, avec ses partenaires européens, des "sanctions ciblées" contre
les responsables d'"actes de répression", faisant référence aux récents ennuis judiciaires de l'opposant
congolais Moïse Katumbi, candidat déclaré de l'opposition et visé par une récente enquête pour
"recrutement de mercenaires".

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