Matata tire la sonnette d’alarme : trois conditions pour maintenir la stabilité macro-économique en 2016

La stabilité macro-économique reste encore fragile. En 2016- année électorale par excellence – des efforts seront nécessaires pour non seulement maintenir l’élan mais surtout sauvegarder lés acquis de ces cinq dernières années. Pour la première réunion de Troïka stratégique, tenue le vendredi 8 janvier 2016, le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, a tiré la sonnette d’alarme. Trois conditions, pense-t-il, seront nécessaires pour maintenir le cap.
Maintenir en 2016 la stabilité du cadre macro-économique ne sera pas chose facile. Le gouvernement en est conscient. Vendredi 8 janvier dernier, le sujet a été débattu à la réunion hebdomadaire de la Troïka stratégique, première pour cette année 2016. Selon la Troïka stratégique, cadre présidé par le Premier ministre, Matata Ponyo Mapon, trois conditions seront indispensables pour garder l’élan de stabilité de ces cinq dernières années.
Si les facteurs de risque et de vulnérabilité vont s’intensifier au niveau international consécutivement à la persistance du trend baissier des cours des matières premières, la Troïka stratégique est convaincue que le gouvernement doit travailler sur trois axes pour maintenir le cap de la stabilité macro-économique. « Les perspectives de l’économie congolaise resteraient stables à condition de la poursuite des réformes, de la consolidation de la discipline budgétaire et monétaire et de la préservation d’un climat sociopolitique serein », peut-on lire dans le compte-rendu publié par la Primature.
Même si le gouvernement se félicite de la bonne tenue des comptes à fin 2015, il note que « la gestion de la politique économique et sociale du Gouvernement a été mise en oeuvre dans un contexte international difficile caractérisé par la baisse des cours de principales matières premières, notamment le pétrole, le cuivre et l’or».
Bonne tenue des comptes
En dépit de cette contrainte, le gouvernement précise que « l’économie congolaise est demeurée résiliente grâce à une gestion économique responsable ». Elle est attestée, affirme- t-il, « par la discipline budgétaire et monétaire ainsi que des efforts visant progressivement la transformation de l’économie. Cette politique a permis de contenir la croissance à 7,7% et l’inflation à 0,82% contre, des moyennes africaines respectives de 3,8% et 6,9% ».
Concrètement, au plan des finances publiques, les résultats préliminaires ont indiqué, sur l’ensemble de l’année, un déficit de 197,8 milliards de FC contre un gap programmé de 269,6 milliards de FC. Ce déficit a été entièrement financé par les marges de trésorerie antérieures, rappelle la Troïka stratégique dans son communiqué.
Au plan de la politique monétaire, elle a été prudente au regard du maintien du taux directeur à 2%, à l’adaptation de la réserve obligatoire et à la flexibilité des opérations sur les bons de la Banque centrale du Congo.
Sur papier, l’économie congolaise tient bon. Ce résultats économiques, salués de toute part, n’ont pas été le fait d’une génération spontanée. C’est la résultante d’un travail bien fait, ancré dans une programmation rationnelle. En 2016, le même élan devra être maintenu pour éviter à ce que le navire économique chavire.
Premier ministre, Matata a tiré la sonnette d’alarmeSera-t-il attendu ? C’est tout ce qu’on peut espérer. Au four et au moulin des arènes économiques et financières du pays depuis 2010, Matata en sait sûrement quelque chose. De bonnes raisons doivent lui avoir guidé pour se prononcer dans ce sens. C’est dire qu’il y a urgence à préserver les acquis de stabilité économique dont les bénéfices profitent à tout le monde, essentiellement en termes de préservation du pouvoir d’achat du plus grand nombre.

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