Après deux ans et six mois à la tête de la force de la MONUSCO

Carlos Alberto Dos Santos Cruz quitte la Rdc avec beaucoup de frustrations.
Au terme de son mandat et après deux ans et six mois à la tête de la Force de la MONUSCO, le Général Carlos Alberto Dos Santos Cruz a rendu hommage aux personnes et aux organisations qui ont fait de leur mieux pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie en RDC en général et, en particulier dans la partie orientale de ce pays. C’était à l’issue du point de presse hebdomadaire de la MONUSCO.
« Je pars de la mission avec beaucoup de frustrations pour n’avoir pas été en mesure de faire plus pour le peuple congolais. C’était la frustration et la souffrance des populations qui me motivaient au quotidien de poursuivre le travail et de prendre des risques pour protéger les civils », avoue-t-il, avant d’ajouter que la seule motivation d’être ici était la volonté d’aider les plus vulnérables contre les bandes de criminels constituées par des bandits et leurs partisans, improprement appelées ‘’groupes armés’’.
En fait, ils sont des lâches bandits qui tirent profit de l’exploitation des plus fragiles et des activités illégales dans ce pays incroyablement riche et beau. « Je pars d’ici plein de charme pour ce pays, sesgens, ses volcans, ses lacs et le fantastique essor de Goma. Cette ville est destinée au développement et le Congo est destiné à devenir grand et puissant. Le destin peut être retardé, mais va se réaliser sûrement. Le Congo est destiné à devenir grand et rien ni personne ne va arrêter ce pays. Je suis toujours prêt à lutter pour la paix », dit-il.
Réagissant à une question de la presse, il a répondu qu’il y a eu la joie et la frustration. La frustration crée la motivation pour continuer à faire le travail. Ce n’est pas possible d’accepter la présence des groupes armés, les bandits sur les axes routiers créant les souffrances des populations. La frustration est exactement la possibilité de trouver la solution au problème, parce que tous les jours, nous voulons trouver la solution à ce problème. Alors, c’est normal d’avoir une telle frustration.
Des réalisations ?
Il y en a, rétorque-t-il. Goma, c’est la grande réalisation, la défaite du M23 est aussi une grande réalisation. Goma en ce moment, c’est visible pour nous, [parce que] nous habitons ici et c’est possible de voir tous les jours le développement de cette ville. C’est une importante victoire.
Au niveau de Beni, Mbau et Kamango, il y a l’ADF qui est là-bas, mais il y a le retour des personnes qui s’étaient réfugiées en Ouganda, à Beni et Oicha. Et on a noté le retour des populations à Pinga, soit 25 000 à 30 000 personnes [qui sont retournées]. Auparavant, l’axe routier de Sake à Pinga, était contrôlé par les Mayi-Mayi Nyatura, les FDLR et Cheka. Mais maintenant, il y a une situation normale, il y a les marchés, les populations qui retournent dans leurs maisons. Donc, il y a la frustration mais il y a des réalisations [notables] aussi.
Il a insisté pour dire qu’il ne part pas seulement avec des frustrations, mais il y a des réalisations accomplies, il y a beaucoup de choses importantes dans ma vie, accomplies après deux ans et demi ici. Premièrement, c’est la satisfaction, l’opportunité d’avoir travaillé en RD Congo. La défaite du M23, le développement à Goma, etc. il y a beaucoup de réalisations, de satisfaction.Les FARDC, c’est une force qui était responsable de la défaite du M23. Ce sont les FARDC avec le soutien de la MONUSCO, mais en première ligne, c’était les FARDC. Les FARDC sont devenues une force plus professionnelle. C’est nécessaire d’avoir une Police, une Force armée très professionnelle dans l’Est de la RDC.
Il y a les héros des FARDC comme les généraux Bauma, Mamadou Ndala qui sont des références pour les soldats et les officiers des FARDC. Il y a eu des réalisations, des observations. Je pense que deux ans et demi passés ici, c’est un moment que je ne vais jamais oublier. « J’ai déjà dit que je suis à 33 % Congolais en ce moment », dit-il, avant de mentionner que ce qu’il peut regretter, c’est la difficulté d’assurer 100% de protection à toutes les populations et la volonté d’éliminer tous les groupes armés. C’est la grande frustration. Ce n’était pas possible de neutraliser tous les groupes armés. Ça, c’est la grande frustration.
Qu’est devenue la Brigade ?A la question de savoir si la Brigade spéciale s’est muée en force ordinaire de la MONUSCO, il a expliqué que la composition de la Force dans la Mission est une détermination du Conseil de sécurité. Ici, il y a la suggestion, d’ici nous pouvons envoyer la suggestion de la Mission, mais la décision finale est une décision du Conseil de sécurité à New York.
La composition de la Force est traditionnelle. Mais la Brigade d’intervention a été créée après 2013, par une résolution du Conseil de sécurité. « Vous le savez bien, la Brigade d’intervention est composée des trois pays africains : le Malawi, l’Afrique du Sud et la Tanzanie », dit-il. Avant, je pense qu’il y avait ce moment de modification, d’actualisation [transformation] de la Force, parce que le terrain a alors changé. Le terrain d’ici [à Goma] est diffèrent du terrain [de combats] contre l’ADF à Beni. C’était nécessaire d’avoir au sein de la Force, une modification, des entraînements, une recomposition. Et je pense que [le Conseil de sécurité à] New York était prêt à faire les modifications nécessaires.

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