les frondeurs de la majorité créent une plate-forme en vue des élections

"Le G7 considère qu'il défend une ligne, qui est le respect de la Constitution" et souhaite s'"ouvrir à tous ceux et à toutes celles [...] des partis et des forces politiques qui veulent nous rallier pour défendre cette valeur", a précisé Olivier Kamitatu, autre membre du G7. Mercredi, M. Kabila a révoqué M. Kamitatu de son poste de ministre du Plan, ainsi qu'un autre chef du G7, Pierre Lumbi, de ses fonctions de conseiller spécial du président en matière de sécurité.M. Lumbi est le chef du Mouvement social pour le renouveau (MSR), qui était jusque-là le deuxième parti de la Majorité Présidentielle (MP). Lundi, le G7 avait adressé à M. Kabila une lettre ouverte demandant au chef de l’État, au pouvoir depuis 2001, de respecter la Constitution, qui l'empêche de briguer un troisième mandat en novembre 2016.
Ce nouveau courrier du G7 a provoqué la colère du reste de la MP, qui a convoqué une réunion mercredi. Devant les remontrances, les chefs du G7 ont quitté la salle et ils ont été déclarés "auto-exclus" de la famille présidentielle. Jeudi, la MP a publié un communiqué appelant les hauts responsables du Parlement et les ministres appartenant aux partis du G7 de "dénoncer la démarche" des signataires de la lettre ou de renoncer "à leurs fonctions".
A l'approche des échéances électorales, le climat politique est tendu en RDC, où l'ONU dénonce une multiplication des arrestations d'opposants, de militants de la société civile et de défenseurs des droits de l'Homme. Jeudi, M. Kamitatu a affirmé que plusieurs dirigeants du G7 avaient reçu au cours des dernières 24 heures des "visites" de la police relevant de l'"intimidation".
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