RD Congo : le gouvernement met en garde la Monusco suite aux déclarations d’Hervé Ladsous
Suite à une interview d'Hervé Ladsous, le chef des opérations de maintien
de la paix de l’ONU, la RD Congo s'est fendue d'un communiqué dénonçant des
affirmations inexactes et inacceptables.
Kinshasa voit rouge. Dans une interview à RFI diffusée mardi, Hervé
Ladsous, chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU, a affirmé que le
« problème » ayant brouillé la République démocratique du Congo et la Mission
de l’ONU, la Monusco, était « réglé ».
Ce qu’Hervé Ladsous a dit
« Je comprends que l’un des généraux fait l’objet de poursuites pour des
activités antérieures, de poursuites congolaises. Quant à l’autre, il a été
redéployé ailleurs », a-t-il précisé, faisant allusion à Sikabwe Fall et Bruno
Mandevu.
Il y a un peu plus d’un an, le chef de la Monusco d’alors, Martin Kobler,
avait expliqué que les Casques bleus ne soutiendraient pas l’armée contre les
rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)
tant que ces deux officiers restaient dans le commandement. Motif : ils étaient
soupçonnés de violations des droits de l’homme. Kinshasa a dénoncé une entrave
à sa souveraineté et la coopération s’est retrouvée au point mort, jusqu’à la
signature d’un accord jeudi 28 janvier.
La réaction de Kinshasa
Lambert Mende insiste par ailleurs que la reprise était le fruit d’une «
demande insistante et pressante » du nouveau chef de la Monusco, Maman Sidikou,
mais que la RDC était prête à en rester là – les forces armées congolaises
étant « restées efficacement en charge des opérations militaires » dans l’Est,
instable depuis 20 ans. Il conclut en avertissant que « toute violation » de
l’accord de reprise « engagera responsabilité de ses auteurs quant à la suite
qui lui sera réservée par le gouvernement ».
Sueurs froides à la Monusco
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